Roja : Retour sur un fiasco

  • Par M.S

espagne

La Roja, Championne du monde en titre n’a guère brillé durant ce mondial, au pays du football, le Brésil. Attendue comme l’une des nations favorites de la compétition, elle est finalement sortie par la petite porte, en terminant avant-dernière de sa poule, à la stupeur générale.

L’Espagne a quitté le mondial sur une victoire pour l’honneur face aux Socceroos Australiens (3-0) ce lundi, mais ce résultat n’a rien changé. Il convient donc de faire une analyse sur ce fiasco et cette élimination prématurée des champions du monde en titre et d’Europe.

 

Une équipe en déclin

Avant le début du Mondial, nous nous sommes demandés si la Roja était encore une équipe à craindre. Son parcours lors du premier tour a confirmé une fin de cycle qui était inéluctable. En effet, les hommes de Vicente Del Bosque ont démontré qu’ils n’étaient plus aussi flamboyants qu’auparavant.

Le bilan morose des espagnols se résume par  deux défaites d’affilée, la première face au Néerlandais sur le score de 5-1 et la deuxième face aux Chiliens (2-0) qui a clôt une fin de règne de six années exceptionnelles.

 

L’épuisement d’une philosophie de jeu

La Roja a, ces dernières années, dominé le football mondial et européen grâce à sa philosophie de jeu. En effet, le prédécesseur de Vicente Del Bosque, Luis Aragonés, décédé en février dernier a su imposer un style de jeu basé sur des passes appelé le Tiki-Taka, qui a perduré avec Del Bosque.  Ce système de jeu a notamment permis à l’Espagne de remporter trois titres consécutifs (Euro 2008, Mondial 2010 et Euro 2012).

Au fil du temps, le jeu de cette sélection est devenu beaucoup trop prévisible pour leurs adversaires.  Cette stratégie de jeu a atteint son apogée lors de la défaite en finale de la Coupe des Confédérations l’été dernier face à la Seleçao.

 

Une équipe vieillissante

La sélection de Vicente Del Bosque était composée de joueurs ayant atteint la trentaine, voire plus. Cela explique également cet échec cuisant. Parmi ces joueurs, le gardien et capitaine Iker Casillas,  l’un des fautifs du naufrage espagnol. Il a ainsi été l’objet de nombreuses critiques, notamment de la part de Diego Maradona.

On ne peut faire de San Iker le bouc émissaire de ce mondial raté. En effet Andrés Iniesta, Xavi et Fernando Torres ont connu une saison mitigée au sein de leurs clubs respectifs. David Villa, auteur d’une année exceptionnelle avec l’Atlético Madrid, disputait sa dernière compétition internationale. Le futur retraité a ainsi joué son dernier match face aux Socceroos sous le maillot de la Roja.

 

Une erreur de casting ?

Del Bosque disposait d’un secteur défensif et d’un milieu de qualité. Mais, c’est cependant le domaine offensif qui a suscité beaucoup d’interrogations. Ces deux dernières années la Roja s’était habituée à évoluer sans véritables attaquants.

Le sélectionneur a décidé de se passer de deux joueurs qui auraient pu apporter un plus : le Citizen Alvaro Negredo, tout récent champion d’Angleterre, ou encore de l’attaquant Turinois : Fernando Llorente. Ils ont sans doute fait les frais de la naturalisation du Brésilien Diego Costa, qui n’a pourtant pas marqué le moindre but en trois matchs de Coupe du monde.

Cette performance en dents de scie peut s’expliquer à travers divers facteurs dont l’un le plus important: la pression psychologique. Effectivement Diego Costa a été pris à parti par quelques supporters, pour la plupart Brésiliens à l’entraînement et lors du premier match face aux Néerlandais.

Comment cette sélection, qui a tout gagné, parviendra-t-elle à se relever de ce fiasco retentissant ? Cet échec remettra-t-il  en cause le statut de Del Bosque et quel sera l’avenir de cette sélection qui entamera les éliminatoires de l’Euro 2016 ?

Un remaniement de l’équipe première pourrait probablement être la solution dans les années à venir.

Sur Foot Espagnol