Barça : Suarez « Je veux réussir au FC Barcelone »

  • Par Thomas

luis suarez

Luis Suarez s’est longuement confié au magazine de tous les socios du FC Barcelone, REVISTA BARCA. Le joueur du FC Barcelone, qui vient d’inscrire un doublé avec l’Uruguay face à Oman (3-0), revient sur sur sa période de suspension, après avoir mordu Giorgio Chiellini pendant la Coupe du Monde mais aussi sur son intégration dans l’effectif culé.

« J’ai vraiment envie de jouer, d’aider mes coéquipiers, et d’être à la disposition de l’entraîneur. Pour le moment je dois soutenir mes coéquipiers, être avec eux. […] Je suis pressé de revenir.

Les deux premiers mois ont été difficiles, car je ne me sentais plus joueur du football. C’est le pire. J’ai commis une erreur, je l’ai accepté, mais j’ai eu du mal à ne pas me sentir un professionnel. C’est ce qui m’a vraiment fait mal.

Je pense seulement à revenir pour le moment, et aider l’équipe pour être dans le onze titulaire et pour que l’entraîneur décide de m’aligner. Le Barça doit gagner des titres, et il est vrai que les joueurs qui y jouent sont incroyables, impressionnants. […] Les passes de Leo, Neymar, Xavi, Iniesta… Tous les joueurs ont de grandes qualités, et lorsque tu penses qu’ils n’ont plus de solutions, ils t’impressionnent. C’est spectaculaire.
La seule chose que je peux dire est que j’ai envie de réussir au Barça, que je viens pour gagner des titres. Je donnerai tout lors de toutes les rencontres. J’ai l’opportunité de jouer dans l’équipe de mes rêves, et je vais en profiter un maximum. Je veux réussir au FC Barcelone.

J’imagine le sentiment que j’aurai en mettant ce maillot du Barça, quand je serai avec le reste de l’équipe dans le vestiaire. Le hasard fait bien les choses, ce sera dans un stade tel que le Santiago Bernabéu. C’est une coïncidence extraordinaire mais je suis impatient de vivre cette expérience. Vous savez, je fais partie des personnes qui croient que les choses n’arrivent pas sans raison. Des 19 autres équipes de la Liga, c’est précisément contre le Real que je reviens.

Je n’arrive pas à croire que je vais vraiment revenir. Je n’ai joué que quinze minutes avec le Barça lors du Trophée Gamper. Pour être honnête, je me suis senti comme un joueur invité. Je ne me sens pas vraiment comme un joueur du Barça.

Les récompenses personnelles sont toujours les bienvenues, car c’est une reconnaissance pour le travail bien fait, mais l’important reste le collectif. Nous sommes restés aux portes du titre en Premier l’an passé avec Liverpool, et cela aurait été spectaculaire. L’important est le bon travail de l’équipe.

Ce sera incroyable, de retourner à Amsterdam, en Ligue des Champions, face à l’équipe avec qui j’ai débuté dans la compétition, et avec l’équipe avec laquelle j’ai toujours rêvé de jouer. C’est le destin, et ce sera un match vraiment spécial pour moi. […] Je suis arrivé en 2007, et j’ai été nommé capitaine en 2009. L’entraîneur (Martin Jol) aimait ma manière d’être, et il a pensé que cela serait bon pour l’équipe. Cette responsabilité me motivait aussi. J’ai aussi pensé que la langue serait un problème, mais au final non. C’est vrai qu’être capitaine de l’Ajax a 22 ans a été impressionnant pour moi.

Ce qu’aime le plus un attaquant est marquer, et cela dépend de la qualité, de l’envie, de la confiance, des opportunités, de l’instinct… mais il ne faut pas oublier être un bon coéquipier aussi. J’aime faire marquer mes coéquipiers, même si certain ont du mal à y croire. J’ai toujours essayé de marquer beaucoup de buts et de faire beaucoup de passes décisives. […] Certains pensent que je suis un avant-centre, d’autres un attaquant complet. Quand je joue en position de numéro 9, j’aime me déplacer beaucoup, je n’aime pas attendre. Je suis un joueur assez mobile sur le terrain, mais je ferais ce que me demande l’entraîneur. C’est le plus important.

Mes débuts ont été difficile. Au Nacional de Montevideo, lorsque j’avais 14 ans, ils m’ont dit qu’ils ne comptaient plus sur moi, que je n’avais pas fait ce qu’ils attendaient de moi. Mes mauvaises fréquentations ne m’ont pas aidées. Je n’étais pas concentré sur le football. J’ai aussi connu Sofia, qui m’a aidé à rester sur le bon chemin, avec certains du club de Montevideo. […] Perdomo était l’entraineur des juniors lorsque j’avais 14 ans. Ils m’ont descendu d’une équipe, et Perdomo m’a dit clairement que si je ne me concentrais pas sur le football, mon train allait partir sans moi. Et c’est là que j’ai commencé à revenir.

Quand quelqu’un demande pardon, c’est qu’il regrette ce qu’il a fait. Parfois, on m’a aussi jugé sur des choses qui n’existaient pas, comme le racisme. On m’a accusé sans preuve, et c’est ce qui m’a fait le plus de mal. Les autres, je me suis trompé à certains moments, je l’ai accepté et j’ai demandé pardon. Mais le racisme, sans preuve, cela m’a fait mal. »

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