Real Castilla : Zidane « Pourquoi vient-on me casser les pieds ? »
Accusé d’entraîner le Real Madrid Castilla depuis le début de la saison sans avoir le diplôme nécessaire, Zinedine Zidane a pris le temps de s’expliquer ce samedi, dans les colonnes du Figaro. L’ex-adjoint de Carlo Ancelotti au Real Madrid pourrait d’ailleurs être sanctionné prochainement. Une situation qu’il ne comprend pas puisqu’elle est similaire à plusieurs autres techniciens.
« Il y a deux sujets bien distincts, explique Zidane, celui du terrain et celui des diplômes. Comme quand j’étais joueur, je n’ai pas de problème avec les critiques lorsque je ne suis pas bon sur le terrain. Mais là, je ne veux pas que l’on confonde tout. La polémique lancée autour des diplômes est vicieuse. Et ils le savent tous, ici. J’ai les glandes! Parce que c’est trop facile. Cela fait trois ans que je suis en train de passer mes diplômes en France. Je pouvais les passer en trois mois en Espagne. Or, justement, ce qui m’intéressait était de continuer à me former en France. J’y avais suivi ma formation de footballeur, je voulais m’y former comme entraîneur. Je suis français. J’ai toujours essayé de faire les choses dans les règles. Alors, oui, aujourd’hui, les reproches que l’on me fait me dérangent.
Quand j’en entends certains ici dire que je ne peux pas entraîner alors qu’eux ont obtenu leur diplôme en trente jours, ça me fout les boules ! Parce que, moi, cela fait trois ans que j’y suis !
Il y a des envieux partout. En Espagne et ailleurs. Celui qui a porté plainte a trouvé le moyen que l’on parle de lui sur mon dos. Beaucoup d’autres entraîneurs sont dans mon cas et personne ne dit rien. Le syndicat des entraîneurs espagnols le sait, et sa position signifie: “Si on pointe Zidane du doigt, il faudrait alors pointer tous les autres !”
Je ne pense pas à la sanction. Je suis optimiste. Le club a tout fait et continuera de faire le maximum pour me défendre. On verra bien. Je n’ai aucun regret sur le fait d’avoir passé mes diplômes en France. Si c’était à refaire, je prendrais la même décision. C’est quand même hallucinant qu’il y ait aussi peu de monde pour me défendre et expliquer que je n’ai pas eu de passe-droit. Pourquoi vient-on me casser les pieds ? Je ne contourne pas la difficulté et certains en profitent pour me cracher dessus. C’est invraisemblable pour moi. »