Bayern : Henry dévoile la méthode Guardiola
Dans un long entretien accordé à The Sun, Thierry Henry a livré des détails sur la méthode Pep Guardiola, qu’il a côtoyé au FC Barcelone. Alors que l’entraîneur catalan va quitter le Bayern de Munich en fin de saison, tout semble indiquer que sa prochaine destination sera la Premier League et son Manchester City, même pour l’ancien joueur français.
« Guardiola est l’un des meilleurs entraîneurs de tous les temps.
La Premier League sera une compétition complètement différente une fois que Guardiola sera arrivé. Ses équipes ne se contentent pas de gagner le championnat ; elles le dominent absolument. Il arrive avec un plan, il prend le contrôle du club et il laisse un héritage qui persiste encore beaucoup de temps après son départ.
La méthode des 3 P : passes, possession et positionnement ? Il s’agit de défendre haut, de faire le pressing sur la relance de l’équipe adverse et voler le ballon le plus rapidement possible. Pour lui, la victoire est une conséquence du beau jeu, en respectant son plan, en conservant la possession et le jeu de positionnement.
Avec Neuer en libéro, les centraux peuvent jouer plus haut en sachant qu’ils sont bien couverts. Ses ailiers restent très hauts et ouverts pour donner de la largeur.
Guardiola est un professionnel absolu sur le terrain et en dehors du terrain, et il exige la même chose de ses joueurs. Si j’avais un rendez-vous pour une publicité, mon agent devait envoyer un mail à Pep pour lui demander l’autorisation. Il n’a jamais dit non, mais il voulait savoir ce qu’on était en train de faire. Lu comme ça on peut penser que c’est un fanatique du contrôle absolu, mais ça n’a jamais été le cas.
Il fallait apprendre tout ce que voulait le coach quant à sa forme de jouer, transpirer comme jamais à l’entraînement et faire attention à tous les détails. Les gens savent que ses équipes sont très douées balle au pied, mais ils ne savent pas toute l’attention qu’il dévoue au travail défensif pour que ses joueurs soient positionnés au bon endroit.
On devait courir en permanence. Si tu voulais faire une pause pendant l’entraînement pour aller boire, tu devais courir sur les côtés pour y aller et revenir en courant sur le terrain. Il n’y avait pas de plaisanteries et de place pour les égos. Les joueurs devaient porter les cages sur le terrain parce qu’il voulait qu’on fasse tout en équipe, et très rapidement.
Il m’a invité chez lui avant qu’il soit nommé officiellement entraîneur du Barça pour me dire ce qu’il attendait de moi et quel serait mon rôle. Tout était clair pour moi. Au début de saison on était au top et Eto’o avait 11 buts, Messi 10 et moi 3 ou 4. Il m’a convoqué dans son bureau et m’a dit qu’il voulait revoir le Henry qu’il avait l’habitude de voir à Arsenal. Pour moi, ce n’était pas grave de ne pas marquer tant qu’on gagnait, mais il m’a dit que je devais marquer toutes les semaines, sinon il alignerait quelqu’un d’autre. Et ça a marché. Lors du match suivant j’ai marqué un triplé et le trio a terminé la saison avec 100 buts. »