Barça : Luis Enrique « Je ne me vois pas rester entraîneur du club pendant 20 ans »
Luis Enrique s’est présenté en conférence de presse ce mardi, à la veille de la rencontre retour des 8es de finale de la Ligue des champions entre son FC Barcelone et Arsenal. L’entraîneur espagnol a rappelé que la qualification du Barça n’était pas acquise malgré la nette victoire à l’aller (2-0).
« A l’aller, c’est un très bon résultat mais cela ne va rien changer à notre positionnement. La confrontation reste ouverte et l’adversaire est dangereux. (…) Même quand vous gagnez, il y a beaucoup de choses à améliorer. Nous nous approchons de nos objectifs, nous répétons ou améliorons ce que nous avons réalisé la saison dernière, mais il faut rester assez humble pour continuer à travailler.
A l’aller, ils nous ont pressés très haut et je suis sûr qu’il le feront à nouveau au Camp Nou. Nous avons réussi à gérer ces situations et leurs contre-attaques. C’est une équipe très directe, qui construit peu dans son camp et recherche la profondeur. Ils ont un bon jeu aérien avec (Olivier) Giroud et (Danny) Welbeck et ils vont nous poser des problèmes.
Les ratés sur penalty de Messi, Suarez et Neymar ? C’est anecdotique. Cela peut nous surprendre mais le football est comme ça. Je les trouve en confiance, surtout “Leo”, mais Luis et “Ney” également. Ce n’est pas un problème. (…) La seule chose qu’on peut faire, c’est demander au gardien adverse de nous prévenir du côté où il va plonger! Il n’y a que ceux qui ne tirent pas qui ne ratent jamais, un penalty est toujours un moment de tension. Je suis pleinement convaincu que nous allons marquer nos prochains penalties et si nous ratons, ce n’est pas grave.
Si je prends du plaisir sur le banc du Barça ? Si un collègue entraîneur m’entend dire que je ne prends pas de plaisir avec le groupe de joueurs que j’ai, peut-être que demain on va m’agresser dans la rue! Bien sûr que je prends du plaisir, mais c’est un plaisir relatif. Ici, quand on finit le match et la conférence de presse, on rentre à la maison, on analyse et on pense déjà aux choses à améliorer. Tous les trois jours, il y a un match. C’est intense et ça se vit intensément. J’essaie d’en profiter au maximum et d’atteindre mes objectifs, qui sont les mêmes que ceux des joueurs.
Rester 20 ans en poste à Barcelone comme Arsène Wenger à Arsenal ? Ici, je crois que personne n’est jamais resté 20 ans. C’est impossible dans le football moderne et cela me semble très bien. Le niveau d’Arsène Wenger comme manager et comme entraîneur ne fait aucun doute. Seul un petit nombre d’élus peut rester autant de temps à son niveau, parce qu’ils ont cette envie. Dans mon cas personnel, ça me semble impossible. (…) Je suis un peu radical sur cette question et (si je pouvais) je ne signerais pas de contrat de plus de six mois. J’ai signé ici plus longtemps (jusqu’en 2017), évidemment, mais si les clubs faisaient une étude, ils verraient que ça leur coûterait moins cher de faire des contrats plus courts. Et moi, en tant qu’entraîneur, si je ne suis pas content, si je vois que je n’apporte rien à l’équipe, plus c’est court mieux c’est. Je crois que c’est l’avenir. »