Barça: Neymar “Je suis le même”
Neymar a accordé un très large entretien aux médias de la FIFA, que voici.
Neymar, vous êtes arrivé à Barcelone il y a un peu plus de six mois. Vous considérez-vous comme un joueur différent de celui que vous étiez à Santos ?
Non, je suis le même, mais j’ai gagné en expérience du fait d’être dans un autre pays, dans un autre lieu et dans un autre environnement. J’apprends des choses nouvelles et je découvre une autre culture. C’est très bien.
Parliez-vous déjà espagnol ?
Un peu ! (en espagnol) C’est assez proche du Portugais, mais un peu plus difficile.
Avez-vous été surpris par la rapidité de votre adaptation au club ?
Non, je n’ai pas été surpris. Grâce à Dieu, j’ai eu beaucoup de chance, à commencer par celle d’arriver dans un groupe de qualité, avec des joueurs qui m’ont très bien reçu. Tout Barcelone a été comme ça. Ces joueurs ont pratiquement tout gagné dans leur vie et pourtant, ils n’ont pas perdu un gramme d’humilité. Je pense que c’est la principale raison pour laquelle tout se passe bien ici.
Qu’est-ce qui vous manque du Brésil ?
Ma maison, mes amis et ma famille. Ils me manqueront toujours mais je suis également très heureux de découvrir des choses nouvelles. Je suis en train de vivre le rêve de mon enfance, à savoir de jouer dans un club européen. Et en plus, ce n’est pas n’importe lequel. Il s’agit de Barcelone, une très grande équipe. C’est une fierté énorme pour moi. Et puis, j’aime beaucoup la ville, le climat, les gens. C’est assez semblable au Brésil. Ça m’aide beaucoup. Il y a même des plages.
Le public est-il semblable à celui de Santos ? Arrivez-vous à vous promener dans la rue sans problèmes ?
Les gens à Barcelone sont chaleureux et fanatiques, comme à Santos. Mais j’arrive à me balader dans la rue, tranquillement. Certaines personnes me reconnaissent. C’est normal.
Quand vous avez disputé la finale de la Coupe des Confédérations de la FIFA, votre venue à Barcelone était déjà finalisée, et vous avez donc joué contre vos futurs partenaires. Vous êtes-vous senti observé ?
Oui, c’était étrange de jouer une finale contre mes futurs coéquipiers. Nous en avons pas mal reparlé depuis. Ce fut une joie énorme de gagner cette Coupe des Confédérations.
Vos chemins pourraient se croiser dès les huitièmes de finale de la Coupe du Monde de la FIFA,Brésil 2014. Vont-ils vouloir se venger ?
Se venger, non. Toutes les équipes iront au Brésil pour être championnes du monde. Ce sera une Coupe du Monde très disputée. Tout le monde se prépare très bien, mais je crois que le Brésilpossède des chances optimales d’arriver en finale et d’être champion. Nous travaillons pour cela. Nous nous entraînons pour conquérir ce rêve.
Dans ce match contre l’Espagne, l’ambiance au Maracanã était impressionnante, grâce notamment à l’hymne chanté par tous les supporters. Comment l’avez-vous vécu sur le terrain ?
Ce fut un instant fantastique et je suis sûr que pendant la Coupe du Monde, il y aura d’autres moments de ce type. Ce sera beaucoup plus émouvant que pendant la Coupe des Confédérations.
Qu’est-ce qui a changé en Seleção avec l’arrivée de Luiz Felipe Scolari ?
Je crois que l’équipe s’est créé sa propre identité. Nous avions besoin de temps pour nous entraîner et mieux nous connaître, pour que le jeu devienne plus fluide. Nous l’avons eu pendant la Coupe des Confédérations et tout s’est bien passé. L’unité qui a régné au sein du groupe aussi bien sur le terrain qu’en dehors a été fantastique. Cela nous a motivés à faire l’effort les uns pour les autres. Ça nous a aidés à gagner le titre.
Quelles sont les principales qualités de Luiz Felipe Scolari comme entraîneur ?
Il est comme nous : simple. Il sait blaguer, mais il sait aussi être sévère quand il le faut. C’est un travailleur, quelqu’un qui veut toujours gagner. Ce sont ses qualités principales et elles lui ont permis d’obtenir l’adhésion du groupe. C’est une personne admirable.
Arrivez-vous déjà à réaliser que dans quatre mois, vous vous entraînerez pour jouer la Coupe du Monde ?
Ça paraît loin, mais en même temps ça ne l’est pas. Nous y sommes presque, la Coupe du Monde est quasiment là. Elle va se jouer dans notre pays, ce qui est une immense source de fierté. Je suis anxieux. J’espère pouvoir canaliser cette anxiété. Ça va être une grande Coupe du Monde et j’espère qu’elle le sera tout particulièrement pour nous.
Qu’est-ce que cela signifie de jouer votre première Coupe du Monde devant votre public ?
C’est une occasion unique, nous le savons tous. Après, nous sommes très heureux que des gens du monde entier puissent venir découvrir notre culture et notre pays. Je sais que le Brésil va ouvrir ses portes au monde entier.
Avez-vous suivi le tirage au sort ?
Oui, je l’ai vu. Nous étions en préparation à Barcelone. C’est un groupe relevé, avec de grandes équipes, mais nous espérons faire la meilleure campagne possible. A propos de nos principaux adversaires, aujourd’hui, les niveaux se sont beaucoup resserrés en football. Toutes les sélections peuvent être dangereuses. C’est quelque chose qu’il faudra toujours avoir en tête pour ne pas se faire surprendre.
Vous avez toujours dit votre admiration pour Lionel Messi mais en l’occurrence, il sera un adversaire direct. Comment gérez-vous cette situation ?
Oui. On a déjà parlé d’une éventuelle finale entre le Brésil et l’Argentine, mais avec le Brésil comme vainqueur, évidemment. J’ai toujours été supporter de Messi, plus encore maintenant que je le connais. J’ai la chance d’évoluer à ses côtés au jour le jour et je souhaite que tout se passe bien dans ce qu’il fait.
Vous a-t-il surpris depuis que vous évoluez à ses côtés ?
Oui, il me surprend beaucoup, y compris comme joueur. Il est aussi fort qu’à la télévision !
Les supporters brésiliens attendent beaucoup de vous. Quel message voudriez-vous leur faire passer par rapport au Mondial ?
Qu’ils aient la certitude qu’ils vont pouvoir compter sur 23 guerriers qui vont lutter pour la sélection à la recherche du rêve de tous, pas seulement celui des joueurs. J’espère que les supporters vont nous pousser jusqu’en finale. Nous allons courir pour eux.
Pourriez-vous compléter la phrase suivante : “En 2014, Neymar sera…” ?
(rires) … vainqueur de la Coupe du Monde !