FC Séville : Timothée Kolo « L’objectif c’est la 4ème place » (EXCLU)
INTERVIEW EXCLUSIVE DE TIMOTHEE KOLODZIEJCZAK POUR FOOTESPAGNOL.FR
Timothée Kolodziejczak, fait partie de la communauté de joueurs français présents à Séville, avec notamment Kevin Gameiro et Benoît Trémoulinas. Formé au RC Lens, celui que l’on surnomme tout simplement Kolo fait ses débuts en Ligue 1 grâce à l’Olympique Lyonnais en en 2008, avant de s’imposer à l’OGC Nice à partir de 2012. L’arrière gauche, âgé désormais de 23 ans, commence à se faire remarquer et rejoint le FC Séville deux jours avant la fin du mercato estival 2014.
S’il a pu connaître des débuts compliqués en Andalousie, tout semble aller pour le mieux désormais pour le joueur, qui peut aussi jouer dans l’axe de la défenseur, qui profite au maximum de cette nouvelle expérience. Son entraîneur Unai Emery le fait d’ailleurs jouer plus souvent. Ainsi, Kolo a déjà disputé 21 matches cette saison. Il a pris le temps de répondre à quelques questions pour FootEspagnol.fr.
Comment s’est passé votre récent séjour en Argentine, pour disputer la Supercopa Euroaméricana durant la trêve internationale ?
C’était un peu court [défaite 1-0 face à River Plate, Ndlr], on pas eu le temps de visiter grand chose, sinon ça a été. C’était sympa. Jouer dans le stade de River Plate, ce n’est pas donné à tout le monde donc c’était un bon moment.
Tout semble aller de mieux en mieux pour vous à Séville, depuis votre arrivée à la fin du dernier mercato estival.
Oui, j’ai eu quelques mois compliqués, d’adaptation au départ. Quand je suis arrivé, physiquement je n’étais pas prêt, il fallait aussi que je m’adapte à tout : à l’environnement, à la langue… Donc au début c’était un peu compliqué. Et puis après les fêtes de Noël, j’ai commencé à me sentir mieux sur le terrain, avec mes partenaires. Et depuis, j’ai plus de temps de jeu donc je continue à progresser, à faire mes matches. Tout se passe bien. Je continue à bosser avec de grands joueurs mais qui restent simples.
Considérez-vous que cette période d’adaptation est terminée désormais ?
Oui, maintenant je continue à bosser pour avoir le maximum de temps de jeu. Je me sens très bien ici, j’ai tout pour pouvoir progresser et pouvoir jouer de plus en plus.
Même votre niveau d’espagnol en témoigne puisque vous répondez désormais en espagnol aux interviews. Vous voyez-vous rester longtemps à Séville ?
Pourquoi pas, mais dans le football tout va très vite. C’est vrai que pour l’instant je suis bien ici, je veux continuer à progresser, à faire mes matches à Séville, car on y pratique un football qui me plaît beaucoup. Pourquoi pas faire deux/trois ans voire plus. Après, on ne sait pas ce qui peut se passer mais c’est vrai que je me vois rester à Séville dans un avenir proche.
« Je me vois rester à Séville dans un avenir proche »
Lors des différents derniers mercato, votre nom revient souvent du côté de la Premier League. Dernièrement la presse anglaise faisait savoir que trois clubs étaient intéressés par votre profil. L’été dernier c’était West Ham… La Premier League, un championnat qui vous attire ?
Bien sûr, d’ailleurs tous les championnats m’intéressent que ce soit la France que j’ai déjà goûté, l’Espagne qui me plaît énormément, la Premier League fait rêver beaucoup de joueurs… C’est vrai que pour l’instant je n’y prête pas vraiment attention, j’essaye surtout de m’imposer et d’avoir le maximum de temps de jeu, et après on verra. Aujourd’hui, je ne me pose pas la question de partir de Séville.
Après la Ligue 1, vous avez donc découvert la Liga. Remarquez-vous de grandes différences entre les deux championnats ?
C’est totalement différent. En Espagne c’est assez technique. C’est qu’il y a un peu de tout : les ¾ des joueurs sont très techniques mais il y a aussi beaucoup de duels physiques. Mas c’est vrai qu’en terme de qualité de jeu, le niveau est plus élevé.
Comment se passe votre relation avec votre entraîneur Unai Emery ?
Très bien. C’est un entraîneur qui parle beaucoup aux joueurs, qui est proche de ses joueurs. On est à son écoute. Quand j’ai eu ma période difficile, il a été là pour moi, à m’encourager. Il avait confiance en moi et c’était important pour moi. Il continue à être le plus juste possible avec tous les joueurs. Franchement, cela se passe très bien avec tout le monde.
« Unai Emery m’a encouragé durant ma période difficile »
Après la trêve internationale qui vient de se terminer, nous entrons dans la dernière ligne droite de la saison. Quel est l’objectif pour Séville ?
L’objectif, c’est d’être dans les quatre premiers du Championnat même si on sait que ça va être difficile car on a encore beaucoup de matches à jouer et qu’il y a de grandes équipes devant nous. Et aussi d’aller le plus loin possible en Ligue Europa. On a le groupe et les capacités pour. Après, il faudra tout mettre en œuvre sur le terrain. Mais je pense qu’on peut le faire. J’espère qu’on aura pas de blessés, que le groupe sera au complet pour aller le plus loin possible.
Vous pouvez désormais atteindre la Ligue des Champions grâce à la Ligue Europa. Que représente cette compétition pour le club ?
Énormément, c’est que le club est tenant du titre. Quand tu gagnes une compétition comme celle-ci, le club est ensuite connu dans le monde entier. Cela fait grandir le club, ça lui amène de grands joueurs. Donc c’est important. Séville n’est pas une petite équipe, c’est un grand d’Europe maintenant. Je pense que le club peut passer un palier en jouant régulièrement la Ligue des Champions.
Votre adversaire des quarts de finale sera le Zenit, qu’en pensez-vous ?
On connaît cette équipe qui a de grands joueurs, avec des attaquants comme Hulk, qui sont très puissants, très forts. C’est une équipe très forte, qui joue la Ligue des Champions régulièrement. Ils ont une bonne équipe, un bon équilibre.
Actuellement 5ème du classement de la Liga, le FC Séville de Timothée Kolo est à 13 points du FC Barcelone, le leader, mais à 5 longueurs de la 3ème place, occupée actuellement par Valence. Ainsi, comme aime le répéter Diego Simeone, l’entraîneur de l’Atlético Madrid, il semblerait que Valence, l’Atléti et Séville vont donc se battre pour « l’autre Liga », à laquelle ne participe pas le Barça et le Real.
D’aillleurs, dans les dix matches de Championnat restant, le FC Séville devra se frotter au Barça et au Real, deux clubs contre lesquels il a chuté lors de la phase aller. Mais comme l’a dit Kolo, le club sevillista possède « le groupe pour aller le plus loin possible » cette saison. Prochain adversaire pour le Français : l’Athletic Bilbao dès ce samedi, pour le compte de la 29ème journée de Liga.