L’Espagne est-elle encore une équipe à craindre ?

  • Par M.S

roja

L’Espagne, une nation considérée comme l’une des grandes favorites de la prochaine Coupe du Monde au même titre que le Brésil, l’Italie, l’Allemagne et l’Argentine conservera-t-elle son titre ? Ayant désormais tout gagné, l’Espagne aura-t-elle encore l’étincelle afin de gagner un quatrième titre consécutif ? Des questions subsistent autour de la Roja et de son niveau actuel.

 

Une équipe en déclin ?

Ces six dernières années, l’Espagne a dominé le football européen et mondial. En effet la Roja a été la première équipe à réaliser un triplé inédit dans l’histoire du football (Euro 2008, Coupe du Monde 2010 et Euro 2012). Cependant ces deux dernières années elle a semblé moins flamboyante qu’à l’accoutumé.

Son parcours en phase éliminatoire pour le Mondial 2014 et celui en Coupe des Confédérations l’été dernier peuvent en témoigner. Lors de sa campagne éliminatoire, la Roja a dû batailler pour terminer première du groupe devant la France et ainsi défendre son titre au Brésil cet été. De plus lors de la Coupe des Confédérations, excepté une victoire de 10-0 face à la modeste sélection de Tahiti, l’Espagne n’a jamais semblé être en mesure de marquer son territoire.

Cette impression s’est confirmée en finale lorsqu’elle a été corrigée par le Brésil (3-0). D’où l’intérêt de se demander si cette Coupe du Monde ne serait pas annonciatrice de la fin d’un règne pour cette génération exceptionnelle.

 

Peut-elle encore se sublimer ?

On peut s’interroger sur la forme de certains joueurs cette saison au sein de leur club respectif. En effet, parmi les 23 joueurs retenus par Vicente Del Bosque, certains ont connu une saison compliquée en la personne du capitaine de la Roja : Iker Casillas. Ce dernier n’a finalement joué qu’en fin de saison en Liga et durant les coupes, une situation comparable à celle de la saison dernière sous les ordres de José Mourinho. L’arrivée de Carlo Ancelotti sur le banc du Real n’a pas arrangé sa situation au sein du club.

Toutefois, Vicente Del Bosque lui maintient sa confiance. Fernando Torres, quant à lui, a traversé la saison comme une ombre. El Niño a vu son temps de jeu réduit avec les Blues de Chelsea. Concernant les plus chanceux ayant connu une saison pleine, on peux citer les Espagnols de Manchester City : David Silva, Álvaro Negredo et Jesús Navas. Ils sont tous les trois Champions d’Angleterre et vainqueurs de la League Cup. Nous pouvons également citer Santi Cazorla qui a remporté la Cup avec Arsenal ou encore Diego Costa, tout récent champion d’Espagne avec l’Atlético Madrid.

 

Fin prête pour le mondial ?

La sélection de Vicente Del Bosque a achevé sa préparation par un succès (2-0) face au Salvador dans l’enceinte du FedEX Field de Washington ce samedi. L’Espagne envoie un signal fort à quatre jours du début du Mondial Brésilien. Une semaine après son premier match de préparation face à la Bolivie (2-0), la Selección a fait face à diverses difficultés avant de se défaire du Salvador. Dans un stade archi-comble, les hommes de Del Bosque ont dû attendre la seconde période pour débloquer un match jusque-là fermé.

Les changements réalisés par le sélectionneur ont fini par porter leurs fruits grâce au doublé de David Villa, une performance que n’a pas oublié de saluer Del Bosque : « Nous savons que Villa est l’un des meilleurs attaquants au monde dans des espaces réduits ». Cette déclaration à son encontre va probablement lui apporter une raison suffisante afin de faire la différence lors de ce mondial qui sera pour lui le dernier.

 

Malgré une équipe en demi-teinte, nul doute que la Roja aura à cœur de conserver son titre acquis quatre ans plus tôt lors du mondial Sud-Africain. Tenante du titre, elle restera une équipe très redoutée et attendue au tournant. Ainsi, elle aura l’occasion d’entrer un petit peu plus dans l’histoire du football mondial en tentant de réaliser un quadruplé : un exploit qu’aucune sélection n’a encore réalisé.

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