Real : Kroos « On se rend de ce que représente le club lors des déplacements »

  • Par Audrey

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Au Real Madrid depuis le début de cette saison 2014/15, Toni Kroos semble déjà être indispensable. En effet, le Champion du monde allemand fait partie des joueurs les plus utilisés par son entraîneur merengue Carlo Ancelotti. A 25 ans seulement, il fait partie des meilleurs meneurs de jeu de la planète, d’où sa présence dans le FIFA/FIFPro World XI 2014, révélé lors de la dernière cérémonie du Ballon d’Or. L’international allemand en a profité pour se confier à FIFA.com.

« 2014 a été une année très particulière et surtout riche en succès. Mais quand on gagne autant de matches et de trophées, notamment une Coupe du Monde, on a toujours l’impression vu de l’extérieur que l’on évolue tout à coup trois classes au-dessus. […] Montrer ses qualités dans une Coupe du Monde et passer de Munich à Madrid n’est pas forcément ce qu’il y a de plus simple.
C’est vrai que le football se joue toujours beaucoup dans la tête. Quand on est récompensé de ses efforts en remportant des titres majeurs, tout semble un peu plus facile.

Quelle que soit la situation, j’ai confiance en mes qualités. Je sais ce dont je suis capable et je ne perds donc jamais mon calme. Ensuite, j’ai assez de recul pour savoir qu’il y a des choses plus importantes dans la vie que le football. Perdre, ça arrive. Avant un match, je me dis toujours que ce qu’il peut arriver de pire, c’est de perdre. Rien d’autre. Attention, ça ne veut pas dire que je ne suis pas concentré sur mon travail ou que je n’ai pas envie de gagner. Mais ça me permet de conserver une certaine décontraction.

Évidemment, la conquête de grands titres fait partie des objectifs que l’on se fixe quand on commence à jouer au football. Pour autant, je ne me suis jamais mis la pression pour devenir à tout prix champion du monde. Je serais assis avec la même bonne humeur si nous n’avions pas été sacrés au Brésil. Ça reste tout de même un très grand exploit.

J’ai toujours du mal à me mettre dans la peau d’un leader. Mais quand je suis sur le terrain, j’essaye de prendre mes responsabilités. C’était déjà comme ça quand j’étais plus jeune, c’est mon poste qui veut ça. Mon jeu implique de participer énormément et de toucher beaucoup de ballons. Automatiquement, ma présence se fait remarquer.

 

Au Real Madrid, nous jouons la plupart du temps avec trois milieux axiaux et il se trouve que c’est moi qui ai le rôle le plus défensif depuis le début de la saison. J’y prends beaucoup de plaisir. L’entraîneur me donne bien sûr ses consignes, mais elles correspondent à l’idée que je me fais de ce poste. Je suis donc très satisfait de la manière dont les choses évoluent. Au fil des années, j’ai reculé de plus en plus et ce n’est absolument pas un problème. À Madrid également, le plus important est de trouver le bon équilibre. Nous avons souvent beaucoup de joueurs offensifs sur le terrain. Donc pour moi, peu importe que je me retrouve devant ou non, je fais plutôt attention à la construction du jeu et à notre organisation.

Aller à l’étranger et ne pas pouvoir communiquer comme en Allemagne à cause de la langue, c’est un défi que j’ai souhaité relever.

On se rend compte de ce qu’est le Real quand on est en déplacement. Peu importe où nous allons, l’excitation est toujours palpable. Nous sommes récemment retournés à Dubaï et on se dit qu’on est vraiment loin de chez nous. Mais en fait, on a l’impression que les gens sont, entre guillemets, encore plus fous qu’à Madrid ou en Espagne. Ça en dit beaucoup sur le club. Il a déjà remporté un nombre incalculable de titres et il a de nouveau une super équipe avec de grands joueurs. Je crois que ça suffit à rendre le Real si intéressant. »

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