Roja : David Silva « Xavi et Xabi Alonso me manquent »
David Silva, joueur important de Manchester City et de la Furia Roja a accordé un entretien exclusif à FIFA.com ce vendredi. Le joueur de 28 ans y a évoqué la débâcle de la sélection espagnole lors du dernier Mondial, ainsi que les nouveaux objectifs de l’équipe.
« Je ne suis pas surpris par l’adaptation rapide de Diego Costa. C’est un grand joueur et compte tenu de son profil, le style de la Premier League lui convient à merveille. Espérons maintenant qu’il s’adapte à la sélection et qu’il puisse inscrire davantage de buts, sachant que ce n’est pas évident car les adversaires ferment davantage le jeu. À Chelsea, il s’entend très bien avec Cesc. C’est une équipe qui défend bien et qui va très vite en contre, mais en sélection, le jeu est différent. Cesc s’adapte bien aux deux styles de jeu et Costa doit s’y familiariser, mais je suis sûr qu’il va y arriver.
Avec notre style de jeu, nous avons gagné deux Euros et une Coupe du Monde donc je pense que le débat autour de ce sujet n’a même pas lieu d’être. Après, c’est vrai qu’un match est fait de plusieurs phases, en fonction desquelles il est possible d’essayer des variantes différentes. Pourquoi pas ?
C’est compliqué de rester tout le temps à un niveau aussi élevé. Les autres équipes veulent vous battre. Au Brésil, les autres jouaient mieux que nous, point final. […] Toutes les années précédentes, nous étions allés en finale, nous avons gagné trois grandes compétitions et nous avons disputé la finale de la Coupe des Confédérations. À force, on sature. Il faut aussi savoir se reposer pour aborder la saison suivante. On essaie aussi de ne pas trop en parler. Ma famille et mes amis me connaissent et ils le savent, même si parfois, c’est inévitable. Par exemple, je n’ai pas vu la finale en entier, je n’ai vu qu’un bout de la seconde période.
Xavi Hernández et Xabi Alonso me manquent aussi bien sur le terrain qu’en dehors. On a connu tellement de choses ensemble. Ce sont des coéquipiers, des amis, mais c’est la vie. Mon tour viendra dans quelques années et tout ça me manquera. C’est pour ça qu’il faut profiter au maximum de chaque rassemblement de l’équipe nationale. Plus les années passent, plus le plaisir est grand. Maintenant, je comprends les vétérans qui, quand j’étais moi-même un jeune joueur, venaient sur les rassemblements avec une joie immense. On sait que le temps passe et qu’il faut en profiter.
Ça fait huit ans que je suis en sélection. J’ai joué deux Euros complets, à la Coupe du Monde en Afrique du Sud j’ai peu joué, au Brésil j’ai joué et à la Coupe des Confédérations aussi. Quand j’ai l’occasion de jouer, je donne le maximum, mais je ne crois pas que mon rôle en sélection ait changé suite au départ de certains coéquipiers. La seule chose qui change, c’est que je suis plus vieux, mais les jeunes qui arrivent sont prêts. Nous avons de très bons joueurs qui arrivent et nous espérons qu’ils vont franchir le cap nécessaire pour gagner des titres.
Je ne sais pas si les supporters nous observent de plus près. Les critiques font partie du jeu. Il y en a quand on gagne, alors quand on perd, je vous laisse imaginer. Ce qui est difficile en qualifications, c’est que les gens pensent que la victoire est presque acquise alors que nous affrontons des adversaires redoutables, comme la Slovaquie. Nous allons avancer progressivement, en essayant de bien faire les choses, comme nous l’avons toujours fait, et de nous qualifier pour le prochain Euro. »